Bienvenue dans cette cinquième édition de mon journal de bord ! ☀️
Cette édition est un peu particulière car j’ai décidé d’y aborder un sujet beaucoup plus personnel : ma pratique du surf. Ou plutôt le parallèle que je fais entre celle-ci et la capacité à oser prendre sa place. 🌊
C’est parti ! 💫
temps de lecteur approximatif : 6 minutes (le temps d’un café ☕️)
Comment le surf m’a appris à développer ma confiance en moi pour oser prendre ma place
Ce parallèle entre l’apprentissage du surf et oser prendre sa place n’est pas anodin car pour moi, les deux concordent :
Je me suis mise au surf en 2016 ; j’avais jusqu’alors toujours fait ce que je pensais qu’on attendait de moi : être une bonne élève ayant fait une bonne école, réaliser mon stage de fin d’étude dans un cabinet de conseil avec une bonne réputation et être embauchée en CDI dans la foulée.
Alors que je suis entre deux jobs à l’été 2016, je décide de partir seule pour la première fois pour pour une semaine de surf dans le sud du Portugal. Quand je fais la rétrospective aujourd’hui, je place souvent ce moment comme celui où j’ai commencé à oser un peu plus être moi-même.
Je vous partage ici mon retour d’expérience en tant que grande débutante - intermédiaire amoureuse de ce sport, et les apprentissages que j’en fais pour permettre d’oser prendre sa place au travail.
Disclaimer : oui, pour ramener votre imaginaire à la dure réalité de ce sport, j’ai beau avoir commencé il y a 8 ans et tenir debout sur ma planche de surf, je reste une débutante - intermédiaire qui ne pratique qu’une semaine par an environ.
Se connaître et connaître ses limites
Je parle régulièrement dans mon Journal de bord de la connaissance de soi comme point de départ pour oser être pleinement soi et oser prendre sa place. Je suis convaincue que c’est la première brique, y compris dans l’apprentissage d’une nouvelle discipline exigeante.
Lors qu’on débute en surf, il faut avoir cette capacité à accepter d’être vulnérable, d’être à l’aise avec ce qui fait ses forces, ses faiblesses et ses limites. Encore faut-il les connaître.
Ce que je retiens :
Identifier ses limites consiste à reconnaître les points au-delà desquels on ne peut pas ou ne veut pas aller. On peut les identifier en observant d’abord les signaux corporels, les tensions, douleurs ou encore malaises physiques, et également en observant ses émotions et ses pensées.
Identifier ses limites ne signifie pas pour autant rester dans la peur.
Affronter ses peurs pour oser les dépasser
Je suis plutôt mal à l’aise avec l’injonction à sortir de sa zone de confort qu’on peut entendre dans certains milieux professionnels. En fait, je me suis réconciliée avec cette idée à la minute où j’ai compris que cela me permettrait d’évoluer vers ce que j’ai envie de faire et vers ce à quoi j’aspire.
Affronter ses peurs implique alors de faire face activement à des défis ou des situations redoutées pour atteindre des objectifs personnels ou professionnels.
Dans mon apprentissage du surf, sortir de ma zone de confort a été un passage obligé. J’aime ce sport et les sensations qu’il procure, j’aime être dans l’eau pendant des heures, mais j’ai dû, et dois encore, faire face à beaucoup de peurs et d’appréhensions.
Le surf m’a obligé à nommer et comprendre mes peurs :
Est-ce la peur des grosses vagues, du courant ou des rochers ?
Est-ce la crainte du risque de me blesser ou de blesser quelqu’un si je ne maîtrise pas bien ma planche ?
Ou encore la peur de ne pas y arriver ?
En nommant la peur, on est alors plus à même de l’évaluer : cette peur est-elle réelle ou fictive ? Quel est le risque ? Quelle est la plus petite chose que je peux faire pour me challenger sans trop me mettre en danger ?
Sortir de sa zone de confort, ce n’est pas ignorer ses peurs mais au contraire les regarder, les accueillir pour ensuite être capable de les dépasser.
Ce que je retiens :
- Identifier et accueillir ses émotions et en particulier ses peurs permet d’oser les dépasser.
- Identifier les petits pas possibles permet d’oser sans se mettre en danger
Accepter l’échec, développer sa résilience et la stratégie des petits pas
L’apprentissage du surf est un processus qui demande à la fois de l’audace et de l’humilité.
Comme dans beaucoup de disciplines, sans audace, on ne peut que stagner.
Il faut tenter, oser, pour pouvoir progresser. Et accepter que l’échec fasse partie intégrante de l’équation.
Pour ne pas prendre des risques démesurés, on préfère commencer par un petit pas : surfer une planche en mousse dans des petites vagues qui ont déjà cassé avant de se sentir suffisamment en confiance pour passer au large.
Enfin, s’il y a bien une chose que le surf aide à développer c’est sa résilience : se mettre à l’eau même quand ça fait peur, se prendre des vagues dans la figure quand on rame au large, essayer, tomber, essayer, se faire dépasser par meilleur que soi, essayer encore et tomber à nouveau, essayer enfin, et sentir cette sensation de glisse et un large sourire se dessiner sur son visage.
Et recommencer 🏄♀️
Ce que je retiens :
- Pour cultiver sa résilience, pratiquer des petits pas accessibles plutôt que gravir une montage
- Se dire qu’au pire, on apprend #instantphilo
Quand on est connecté au plaisir, tout est plus facile
J’ai appris récemment que le mindset fait la différence, même si j’enfonce peut-être ici une porte ouverte.
J’ai passée l’année 2023 à râler à l’eau dès que je n’arrivais pas à prendre une vague. “C’est trop dur”, “je n’y arrive pas” , “j’ai envie d’abandonner” : plus j’abreuvais mon cerveau de ces pensées, plus je lui donnais raison.
En février 2024, je suis partie au Maroc faire une retraite de surf et yoga entre femmes. Le mot d’ordre ? PLAISIR ✨
Reconnectée à la raison pour laquelle je pratique cette activité, au plaisir d’être dans l’eau et au sentiment de bonheur procuré, j’ai redécouvert les sensations que j’aimais tant et j’ai osé prendre des vagues qui me faisaient peur auparavant (celles qui font un tout petit peu plus que 80 cm).
Ce que je retiens :
- Lorsqu’on est connecté au plaisir, on adopte naturellement une attitude plus positive et un esprit plus constructif.
- La différence réside dans l’intention : pourquoi j’ai envie de faire ça ? Pourquoi j’ai envie de prendre ma place ?
S’affirmer pour oser prendre sa vague 🌊
Ce que le surf m’a enfin appris c’est que, sans être pessimiste, il est peu probable qu’une personne me fasse gentiment de la place pour me laisser prendre ma vague si je n’ose pas me lancer moi-même. J’ai besoin de ce moment d’audace, d’affirmation de soi pour me préparer et prendre cette vague.
S’affirmer en exprimant ses besoins, ses envies, ses limites, et développer ainsi son assertivité (coucou l’édition de février 👋) cultive l’audace d’être soi et permet d’oser prendre sa place. 🚀
Ce que je retiens :
Vous l’aurez compris, c’est bien le processus même d’oser prendre sa place qui permet de développer la confiance en soi. Autrement dit, vous prenez votre place à mesure que vous avancez dans le processus.
Pour conclure…
Trois questions pour conclure cette édition de mon Journal de bord :
Quelle pratique vous challenge et vous permet d’oser un peu plus être vous-même ?
Quelle est votre intention dans votre volonté de prendre votre place ?
Quels sont vos petits pas pour commencer ce processus ? 🌱
Je vous laisse avec cette musique de Static Animal dont la mélodie me donne instantanément envie d’être à l’eau ☀️
C’est fini pour aujourd’hui, à la prochaine ! ✌️
Cette édition de mon Journal de bord vous a plu ? dites le moi en commentaires !
Je viens de lire ce que j’ai partiellement mis en pratique au cours de ma carrière, ça m’a beaucoup aidé, on est mieux porté par la recherche de plaisir que par la crainte d’échouer, et comme pour le surf, chacun peut faire un parallèle avec son sport préféré ou son activité favorite.
J'ai bien aimé ton parallèle avec le Surf ! 🏄 C'est toujours enrichissant de contextualiser avec des anecdotes personnelles. Ça m'a fait penser, d'une certaine manière, à cet article de Sahil Bloom sur la "surfer mentality", je ne sais pas si tu connais ! https://www.sahilbloom.com/newsletter/the-surfer-mentality. Vaya con dios ! Comme dirait Utah dans Point Break 🌊